Les grands principes d'Hippocrate

460 – 356 av. JC

On connait la Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC), la médecine ayurvédique…, mais l’Occident a également une médecine traditionnelle : la naturopathie. En effet, depuis que l’homme existe il s’est toujours soigné avec des plantes, l’argile, l’eau, les aliments, le jeûne… qui sont les outils de la naturopathie. Pour autant, au fur et à mesure des siècles, il a cherché à organiser son savoir.  C’est ainsi qu’est née la médecine allopathique. On peut légitimement dater la naturopathie  au IVème siècle avant JC puisqu’elle est basée sur les grands principes d’Hippocrate (460 – 356 av. JC), médecin grec de l’île de Cos.

Qui était Hippocrate ?

Descendant d’une longue lignée de médecins enrichis par les observations médicales de plusieurs siècles, il est le réformateur de la médecine à son époque. Il s’oppose en effet à la démarche utilisée dans les asclépéions, temples dédiés aux malades, dont les tenants se  fondent sur la croyance dans les miracles.

Les principes d’Hippocrate repris en naturopathie :

L’humorisme : le sang, la lymphe et la bile, ainsi que l’hypothétique atrabile (bile noire) sont déjà identifiés. Pour Hippocrate l’homme est malade quand une de ces humeurs est trop abondante ou altérée.  Pour le naturopathe, de la qualité des  humeurs, ou liquides organiques (sang, lymphe et sérum) qui baignent l’ensemble de nos cellules  et leur apportent nourriture et en éliminent les déchets, dépend le bon fonctionnement de celles-ci et donc des organes.

Le causalisme : la perturbation des humeurs étant cause des désordres, ce n’est pas aux symptômes qu’il faut s’attaquer mais à la source de ces désordres. De même le naturopathe cherche, en travaillant sur les causes des troubles, à rétablir l’équilibre naturel. « Si quelqu’un désire la santé, il faut d’abord lui demander s’il est prêt à supprimer les causes de sa maladie. Alors seulement il est possible de l'éliminer. »

Ne pas nuire : comme Hippocrate, le naturopathe favorise les processus naturel de guérison, et ne cherche pas à le contrer en supprimant à toute force le symptôme qui peut être une manifestation de ce processus de guérison (la fièvre, par exemple). « La force qui est en chacun de nous est notre plus grand médecin ». 

Une approche holistique : Hippocrate, comme le naturopathe, ne sépare pas le corps et l’esprit. La maladie est conçue comme étant le résultat d’interactions complexes entre le corps physique, mental, émotionnel et spirituel. « L’homme doit harmoniser l’esprit et le corps. »

L’individualisme : « Le médecin doit faire ce qu’il convient, mais encore être secondé par le malade, par ceux qui l’assistent et par les éléments extérieurq qui y concourent ». C’est dire à quel point chaque situation est unique et que toute prise en charge est individuelle et nécessite après la recherche de la cause, l’implication de la personne. En ce sens le  naturopathe enseigne à la personne comment agir sur son environnement et son mode de vie afin de retrouver forces et bien-être.

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